Question pratique : Et vous, où en êtes-vous concernant les quatre piliers du bien-être ? Parvenez-vous à établir des liens entre votre alimentation, votre activité physique, votre sommeil et vos émotions ?
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Inspiration n°3
du “bien-
être” : alimentation,
activité physique,
sommeil et émotions
positives.
Le bonheur est sans doute le but de la vie. Mais comment y arriver ? Voici quelques conseils pratiques du Professeur Didier Courbet, Chercheur à l’Université d’Aix-Marseille.
Les recherches scientifiques montrent qu’une alimentation saine à des effets bénéfiques indéniables sur le bien-être. Ces effets sont plus forts et plus pérennes si on agit en même temps sur un autre pilier du bien-être : l’activité physique. On déclenche alors le cercle vertueux du bien-être, composé au total de quatre piliers : alimentation, activité physique, émotions positives et sommeil.
Une alimentation saine (diversifiée et équilibrée, riche en fruits et légumes, céréales complètes et fibres) apporte de l’énergie tout au long de la journée. Elle permet de bien réguler deux hormones du bonheur : la sérotonine et la dopamine, influençant positivement nos émotions.
A l’inverse, une alimentation trop riche en sucre conduit à une rupture dans l’apport d’énergie, au cours de la journée, ce qui peut amener à générer des émotions négatives et à augmenter la difficulté à se contrôler psychologiquement : on se met alors par exemple plus facilement en colère. De même, une alimentation trop riche en graisse peut nuire à un sommeil de qualité. Résultat : le lendemain, l’humeur est altérée, la personne mange alors souvent davantage d’aliments sucrés et gras, ce qui diminue d’autant son énergie physique et psychologique.
L’activité physique est le deuxième pilier du bien-être sur lequel vous pouvez agir. À raison de trois heures par semaine (environ une demi-heure par jour), celle-ci provoque des émotions positives, diminue l’anxiété et favorise ensuite un sommeil réparateur. Ce dernier offre à son tour, le lendemain, un réveil de bonne humeur et diminue globalement le stress.
Ces bonnes habitudes se gardent car les individus heureux ont ensuite tendance à choisir une alimentation plus saine, à faire davantage d’activité physique et dorment mieux. Être en pleine forme le lendemain permet alors d’entretenir ce cercle vertueux. Un bémol cependant : quelques semaines sont indispensables pour observer les premiers effets bénéfiques, mais ils seront d’autant plus forts si vous cherchez, en parallèle, à également améliorer votre bien-être hédonique et psychologique !
Sources :
Ingram, J., Maciejewski, G., & Hand, C. J. (2020). Changes in diet, sleep, and physical activity are associated with differences in negative mood during COVID-19 lockdown. Frontiers in psychology, 2328.
Marie-Josée Salvas Shaar & Kathryn Heninger Britton, Le compas bien-être : de la psychologie positiveà la santé positive, In Charles Martin-Krumm, Cyril Tarquinio (dir.) Traité de Psychologie Positive (2011), De Boeck.
